Destouches : un réel moment de plaisir

Une mission au Siam avec les Jésuites, un engagement dans l’armée, André Cardinal Destouches se tourne vers la musique à 22 ans où il accumule les promotions jusqu’à sa nomination en 1728 au poste de directeur de l’Académie royale de musique, ce qui lui vaudra de multiples jalousies. Les temps sont devenus plus frivoles mais il n’en demeure pas moins dans le sillage de la tragédie lyrique de Lully. L’action va quand même plus vite, les airs sont concis, un bonheur mélodique prédomine. Ensembles, choeurs et ballets ont une franche vitalité. En sorte que cette oeuvre qui raconte comment Télémaque échappe à l’empreinte de Calypso s’écoute avec un bonheur constant d’autant plus que Margaux Blanchard et Sylvain Sartre, deux compagnons de route de García Alarcón, animent avec entrain leur ensemble les Ombres et une troupe de chanteurs très en situation dominés par la Calypso d’Isabelle Druet, l’Eucharis de Emmanuelle de Negri et le Télémaque d’Antonin Rondepierre. Un plaisir continu..

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